1. Localisation


Le domaine de Ayidjaï-Domin est situé dans la commune de Savalou, sur la piste de Dassa-Gledji, à environ 10 km au sud de la ville. Il est bordé au nord par un cours d’eau intermittent qui se jette dans l’Agbado à un km plus à l’est. L’altitude moyenne est de 125 mètres.

2. L’eau


La première photo montre la rivière asséchée bordant le domaine au nord. La seconde une ravine creusée par l’eau de ruissellement sur le domaine, donc exploitable sans autorisation préalable de la commune. La taille de la ravine prouve que le débit y est important en période de pluie, suffisant pour les besoins sanitaires et agricoles toute l’année moyennant la réalisation d’une retenue collinaire.
3. La roche

La roche affleure un peu partout, c’est du gneiss, une roche métamorphique, moins résistante que le granite, reconnaissable par sa foliation, qui peut être utilisée pour des fondations en maçonnerie liée avec du mortier comme on en voit beaucoup à Savalou.
4. La terre

Résulte de la décomposition de la roche métamorphique sur laquelle elle s’appuie. D’une épaisseur variable, parfois très mince, sans réserve hydrique, peu propice à l’agriculture. Des lits de sables meubles apparaissent où s’embourbent les véhicules. Les analyse de prélèvements seront nécessaire pour en savoir plus. Un mélange argilo sableux en profondeur et limono sableux en surface à proportion variable qui correspond à ce qui était attendu dans les études géologiques et topologiques au sud immédiat de Savalou (voir https://developpement-mental-semantique.com/construction-dun-centre-formation-multifonction-a-savalou/)


5. La flore



A fin décembre, date de prise de ces photos, plus d’un mois après le début de la saison sèche, la savane est très sèche. Le sol est jonché d’une couche épaisse de feuilles mortes, et il faudra attendre la fin mars pour voir reverdir la savane, couler les nombreux petits cours d’eau de la région, et mieux apprécier la beauté du domaine en saison humide.
6. La faune



Pas de gros animaux visibles, à par les troupeaux des Peuls. Il y a par contre des insectes, en particulier des termites ! et des oiseaux. On remarque que les termites remontent de l’argile pour façonner leurs constructions hors du sol.
7. Conclusion : Impact environnemental et mesures conservatoires

Le domaine a été nettoyé de ses buissons et broussailles, sans toucher aux spécimens représentatifs de ce type de savane aux alentour de la ville de Savalou dans le département des collines.
La zone agricole couvrira la moitié du domaine soit 2 ha. Nous y pratiquerons des techniques de permaculture en respectant autant que possible la flore naturelle. L’eau disponible en surface et recueillie dans une petite retenue collinaire ainsi que le biochar fabriqué sur place devraient permettre une amélioration sensible de la rentabilité agricole de ces terres sans réserve hydrique donc peu propices à l’agriculture. Grâce à ces travaux la savane se conservera mieux en période sèche et évitera de disparaître en feuilles et terres brulées l’hiver ainsi qu’on le voit sur ces photos.
Comme mesure conservatoire, nous avons acheté 4 ha de terrain supplémentaire qui seront réservés à une zone naturelle et fruitière, dans une exploitation en permaculture respectueuse des espèces naturelles.
D’une façon générale un coefficient d’occupation des sols assez faible, de l’ordre de 5 % sur la première parcelle (2 000 sur 40 000 m2) devrait permettre de réaliser un équilibre harmonieux entre surface bâtie et non bâtie, espaces verts, agricole, et naturelle. De nouvelles essences locales seront implantées pour enrichir cet ensemble.
