La respiration cellulaire est un processus noble qui crée l’énergie qui nous donne la vie. De ce processus je veux tirer une analogie un peu étirée mais qui est pour moi significative. Ce processus nous explique non seulement la mécanisme qui nous donne la vie mais aussi il démontre l’importance des limites personnelles pour conserver un équilibre sain entre soi-même et les demandes que nous présentent la vie, entre soi et l’autrui. Ces limites nous permettent, d’un côté, de développer et protéger notre identité essentielle, et de l’autre côté, d’alimenter notre énergie pour servir notre épanouissement vers tout ce qui nous entoure.
Permettez-moi, chers lecteurs, une petite histoire personnelle. Quand j’ai appris le cycle de Krebs, il y a 15 ans, j’en étais ébahie. C’est un modèle représentant comment les mitochondries, organes cellulaires, produisent l’énergie, ou l’ATP dans la cellule, par la phosphorylation oxydative. En effet la modèle démontre le secret de la vie même. Sans cette réaction chimique nous ne serions pas vivants. Et encore plus étonnant pour moi, cette réaction dépend de l’existence des membranes : deux membranes mitochondriales et aussi la membrane cellulaire. Ces membranes sélectivement perméables ordonnent le passage de micronutriments, d’électrolytes et d’énergie. Bref (j’ai beaucoup simplifié, j’admets), la mitochondrie crée une molécule : adénosine triphosphate (ATP) en ajoutant un atome phosphate à une molécule adénosine diphosphate (ADP). L’ATP sort par une porte dans la première membrane mitochondriale et entre dans la matrice mitochondriale. De là elle passe par la seconde membrane mitochondriale dans la cellule. Instantanément la molécule perd un atome phosphate et devient adénosine diphosphate (ADP). Cette rupture instantanée produit l’énergie. La molécule rentre alors par une porte dans la membrane, redevenant adénosine triphosphate, et le cycle continue. Le potentiel qui existe à chaque côté des membranes rend tout cela possible. L’énergie est alors conservée dans la cellule par la membrane cellulaire.